Qui perd la santé perd beaucoup, qui perd un ami perd encore plus, mais celui qui perd le courage perd tout. [Cervantès]

dimanche 19 juillet 2015

J+6 : jour de sortie

Ce matin, je n'ai plus de fièvre. L'infirmière me donne l'autorisation de sortir. Je n'ai revu ni le médecin de garde, ni l'anesthésiste qui était censé contrôlé que tout aille bien. Le laboratoire m'a fait une prise de sang, pour contrôler une éventuelle inflammation. 
A cause de l'opération et de la codéine, j'ai des problèmes de constipation. L'infirmière me dit qu'à force de me mettre debout, et surtout quand je reviendrai à une alimentation plus équilibrée qu'à la clinique (!), le transit s'améliorera. Les douleurs de ventre s'ajoutent aux douleurs de hanche, ce n'est vraiment pas agréable. 
Avant de partir à la gare par ambulance, la kinésithérapeute me refait monter et descendre quelques marches, pour m'entraîner à monter dans le train. Puis je m'allonge sur le brancard et les ambulanciers m'accompagnent dans l'ambulance. Après quelques formalités (erreur de destination, erreur de papiers....), direction la gare. Le train part dans 50 minutes. 
A la gare, les ambulanciers m'installent dans le fauteuil roulant que j'avais loué pour l'occasion. Je ne sais pas comment font les autres patients dans mon cas, mais ce fauteuil a vraiment été indispensable, vu que je ne fais pas plus de 5 pas en béquilles ! A la gare, quelques petits couacs. Déjà, le train est annoncé hall 3, voie D. Impossible d'accéder à cette voie par ascenseur, les ambulanciers tentent alors de faire tout le tour de la gare pour y accéder (je comprends les difficultés quotidiennes d'une personne en fauteuil roulant !). On doit passer par le hall 2, puis le hall 1. Arrivés au hall 1, le train est en fait annoncé hall 1 !? Nous n'avons pas le temps de retourner hall 3 pour vérifier. Heureusement, le train est bien là, et je peux m'installer dans le train. Nous avons réservé une place handicapée et une place accompagnant. Avant d'entrer dans le wagon, il y a 3 marches à franchir. Elles sont hautes mais j'y arrive. Par contre, les billets pour mon conjoint et moi précisent que nous avons les places 11 et 13, sauf que la numérotation commence à 20 ! Pendant que nous cherchons, les gens me bousculent, les personnes handicapées elles s'en foutent royalement, pourvu qu'ils puissent s'asseoir rapidement !! Bref. Au final, nous voyons un emplacement pour un fauteuil roulant, et une place non numérotée à côté. Nous vérifions auprès du contrôleur, ce sont bien les places qui nous sont réservées. C'est bon à savoir ! Je tente de m'asseoir dans le fauteuil, et comme j'y suis bien installée (il y a de la place pour les jambes), j'y reste. Par chance, la rame n'est pas pleine, et mon conjoint trouve une autre place pour s'installer.
Le trajet de 3h45 se passe bien. Comme il fait chaud et que la climatisation est faible, je m'endors durant tout le trajet.
A l'arrivée, nous avons réservé le service "Accès Plus" de la SNCF, qui permet d'aider les personnes à mobilité réduite lors de leur voyage en train. Deux agents SNCF m'attendent à la sortie du train, avec une plate-forme au cas où je ne puisse pas me lever. Mais j'arrive à descendre les marches du wagon. Un agent SNCF me fait traverser les voies en fauteuil roulant, jusqu'à la voiture. Ce service est très bien organisé.
Une fois chez moi, la dernière difficulté (et pas des moindres) fut de monter les escaliers ! Ils sont raides et n'ont pas de rampe solide. Je me remémore la technique apprise avec la kinésithérapeute, et je me lance. Avec la fatigue de la journée, j'arrive à la dernière marche avec beaucoup de mal. Mon conjoint m'aide pour la dernière, car je n'ai plus de force, et la douleur est terrible. Une fois dans la chambre, il fait chaud, trop chaud ! Mais je peux enfin m'allonger.
C'est décidé : nous devons absolument acheter une climatisation pour mon futur long séjour à l'étage ! Car oui, je ne retente pas les escaliers avant un bon moment.

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