Qui perd la santé perd beaucoup, qui perd un ami perd encore plus, mais celui qui perd le courage perd tout. [Cervantès]

lundi 20 octobre 2014

Consultation avec l'Algologue du Centre Anti-Douleur d'Avignon

Depuis 3 semaines, je ne peux plus travailler. Je ne tiens plus debout tellement ma hanche me fait mal. Le premier rendez-vous que j'ai depuis la consultation avec le chirurgien de Toulouse, c'est avec l'algologue (= médecin spécialiste du traitement de la douleur) d'Avignon...
Dans la salle d'attente, on me fait remplir un questionnaire sur mon type de douleur, la localisation, les horaires, les conséquences sur la qualité de vie, etc ... Tout un fascicule détaillé permettant au médecin de bien cibler le type de douleur qu'il va devoir traiter. Mais il ne va pas vraiment le regarder !

En premier lieu, il me pose plusieurs questions : où se situe les douleurs, à quel moment de la journée ... Puis il me demande des questions plus personnelles : est-ce que tout va bien dans mon entourage, ma famille, mon conjoint. Il essaye de déterminer quelle est la personnalité de la patiente assise en face de lui. Il me demande aussi si je suis plutôt du genre anxieuse ou déprimée, ce à quoi je lui réponds que je suis plutôt stressée, mais pas du tout déprimée !

Dans un second temps, il m'ausculte rapidement. Il exerce une pression à différents endroits du corps (nuque, dos, coudes, poignets, ...). J'ai mal à presque tous les points de pression. 

Quand il me fait rasseoir, il me fait remarquer que j'ai été très insistante quand j'ai déclaré ne pas être déprimée. Selon lui, les douleurs que j'ai depuis mon enfance sont sûrement liées aux problèmes qu'il y a eu avec mes parents (séparation, mésentente avec ma belle-mère, ...). Il me dit que les enfants, immatures psychologiquement et donc non enclins à la dépression, transformeraient leur souffrance morale en souffrance physique. Je trouve ça un peu facile comme conclusion. Il me parle aussi de fibromyalgie, une maladie compliquée à traiter, et très peu reconnue dans le monde médical. En effet, les points de pression douloureux font partie du diagnostic de la maladie. De plus, sa conclusion est en accord avec les polyenthésopathies évoquées par le chirurgien de Toulouse, car ce sont des symptômes de la fibromyalgie.


Ensuite, il me demande si j'ai confiance en moi (non), me demande pourquoi je ne suis pas maquillée (aujourd'hui j'ai eu la flemme), me demande comment le prend mon conjoint (il m'aime comme je suis, avec ou sans maquillage), ce à quoi il m'affirme qu'il ne connaît aucun homme qui préfère les femmes sans maquillage (n'importe quoi) !! Il en vient même à être grossier ! Selon lui, certaines femmes ont besoin qu'on les secoue pour qu'elles réagissent (ce n'est pas du tout mon cas) ! Je le trouve assez misogyne, mais je reste calme et ouverte à la discussion, si seulement il pouvait trouver quelque chose qui me soulage !

Au final, il m'envoie vers un confrère rhumatologue et une consœur psychiatre. Une fois que je les aurais vus, ils feront une réunion pour parler de mon cas, et je reverrais l'algologue par la suite, pour la conclusion.