Qui perd la santé perd beaucoup, qui perd un ami perd encore plus, mais celui qui perd le courage perd tout. [Cervantès]

lundi 29 septembre 2014

Consultation avec l'Ostéopathe N°1

Fin septembre, je suis au bout du rouleau. Ma hanche ne me supporte plus, je souffre et j'ai énormément de mal à marcher. Les douleurs irradient dans le bas et le haut du dos. Le médecin décide de m'arrêter 2 semaines, et m'envoie vers un ostéopathe pour soulager les douleurs.

L'ostéopathe regarde attentivement mes radios (ah tiens, j'ai le bassin étroit). Il me dit qu'il ne peut rien faire pour ma hanche (ben tiens !), mais qu'il va faire son possible pour calmer au moins les douleurs du dos et des sacro-iliaques.

Sauf que, pour soulager les sacro-iliaques, il me fait plier la hanche de sorte que le genou touchait mon thorax. Il s'appuie même fortement dessus pour étirer au maximum les muscles du dos ! Je souffre, je suis très crispée mais il me dit "détendez-vous" ! Il me conseille de faire les mêmes étirements tous les jours, pour détendre mes muscles endoloris.

Au final, je sors de la consultation encore plus mal que je ne l'étais. Il me dit de le rappeler dans quelques jours pour voir si ça va mieux. Evidemment, je ne l'ai jamais recontacté, vu qu'il n'a fait qu'empirer les choses !

lundi 15 septembre 2014

Consultation avec le Chirurgien orthopédique N°3 (pour un second avis)

Pour obtenir un second avis chirurgical, je me rends au CHU de Toulouse. Une amie m'a conseillé de voir un chirurgien spécialiste de la hanche qu'elle connaît. Je me suis renseignée sur internet, c'est un professeur de renom, qui a publié plusieurs articles concernant les malformations de la hanche.

Il commence par regarder attentivement mes radios, IRM et arthroscanners (hanche et genou). Selon lui, les différents diagnostics évoqués (dysplasie de hanche, conflit fémoro-acétabulaire, chondropathie rotulienne et anomalie rotationnelle des membres inférieurs), ne sont pas fondés.


A l'examen clinique, hormis une hyperlaxité des articulation, j'ai de très vives douleurs à la pression des tendons des pattes d'oies et de l'insertion tibiale des ligaments latéraux internes.




J'ai également des douleurs à la pression de la face postérieure du grand trochanter.





Enthèse = insertion du tendon sur l'os

Il me diagnostique des enthésopathies des muscles Gluteus medius, patte d'oie et de l'insertion tibiale du ligament latéral interne
Ce diagnostic est en rapport avec mes précédentes inflammations du tendon d'Achille et du tendon quadricipital (voir cet article).

Il m'annonce que les maladies des tendons sont très peu connues car très peu étudiées. Il me promet néanmoins que le traitement qu'il va m'inoculer réglera le problème sous une quinzaine de jours. Concernant le sport, il me conseille de faire de la marche à 2 bâtons (le poids du corps est transféré sur les bras et les bâtons, de sorte que les jambes se musclent sans se faire mal). Il me conseille aussi de prendre de la Spiruline, une algue utilisée comme complément alimentaire, apportant des minéraux pour soulager les problèmes de tendons.

Il réalise donc des infiltrations à l'hydrocortisone fluorée - naropéine au niveau des différents points douloureux.
Soit 10 au total (4 aux deux genoux, et 1 à chaque hanche) !!! J'ai énormément souffert, les zones d'injections étant déjà très douloureuses, et l'aiguille énorme !! (ma grand-mère fut témoin de mon calvaire).
Le pire, c'est quand je lui demande si j'ai la capacité d'aller travailler le lendemain (travail debout pendant 8h), et qu'il me répond "aucun soucis" ...

Pleine d'espoir, je retourne à la voiture avec ma grand-mère, afin de rentrer sur Montpellier. Elle a vraiment bien fait de vouloir m'accompagner, car quelques minutes plus tard, j'ai le bassin totalement bloqué de douleur, ainsi que les genoux.
Impossible de conduire. Sur le chemin du retour, j'essaye de m'endormir pour oublier la douleur.
Nous arrivons en fin d'après-midi chez mes grands-parents. Je dois prendre ma voiture pour retourner chez moi, à 1h30 de Montpellier. Incapable de bouger, je m'allonge dans le canapé et je décide de ne partir que le lendemain matin, dans l'espoir que le produit injecté soit totalement éliminé de mes tendons ...
Je passe donc une nuit atroce, impossible de me retourner dans le lit, réveillée toutes les heures par la douleur, ...
Le lendemain matin, je me lève tôt, car je travaille à 1h30 d'ici. J'essaye tant bien que mal de poser mes pieds sur les pédales, et en route ! J'ai encore espoir que les douleurs s'apaisent, il le faut bien !
Arrivée au travail, je prends conscience que je ne peux pas du tout marcher. Mes collègues s'organisent pour me faire remplacer, et je rentre chez moi, bien décidée à appeler le chirurgien pour lui faire part de cette réaction imprévue.
Malheureusement, je n'arrive à joindre que son interne, qui me dit de contacter mon généraliste au cas où je fasse une phlébite ! Quand je contacte mon médecin, elle ne peut me prendre en consultation le jour-même, mais elle me certifie que ce n'est pas une phlébite car ce ne sont pas les mêmes signes cliniques. Elle me conseille de prendre du paracétamol contre les douleurs. Bien évidemment, j'y avais déjà pensé, mais cet antidouleur n'a eu aucun effet.
Vu qu'aucun médecin ne peut m'indiquer la nature de ces douleurs, je me renseigne par moi-même. En réalité, ces douleurs proviennent d'une réaction dite "microcristalline". Le produit injecté est sous forme de petits cristaux, ayant l'avantage d'une dissolution lente et donc d'un effet retard. Cela évite le renouvellement quotidien du produit par injection. Mais avant que ces cristaux soient dissous, il peuvent entraîner  une irritation locale parfois vive. Normalement le médecin nous avertit de la possibilité de cette réaction ...
Je suis maintenant rassurée ! (Et ce n'est pas grâce aux médecins).
Le lendemain, la douleur commence à diminuer, je peux retourner travailler, en essayant exceptionnellement de marcher le moins possible.

Une semaine est passée depuis les fameuses infiltrations.
La réaction microcristalline a disparu, mais pas mes douleurs hanche/genou. Je contacte le chirurgien, mais il me dit qu'arrêter d'angoisser et de bien attendre encore une semaine avant de le contacter. L'effet de ses injections peut mettre 2 semaines à apparaître.

Deux semaines sont passées. J'ai encore plus mal dans l'aine. En cette fin du mois de septembre, le travail est harassant, je cours toute la journée et ma hanche ne supporte plus. Je recontacte le chirurgien pour lui signaler que son traitement a été inefficace, je n'ai aucune amélioration. Là, il me dit qu'il n'a pas d'autres solutions pour moi, que mon problème n'est pas d'ordre chirurgical et me renvoie vers un rhumatologue ou un médecin de physique & réadaptation. Il insiste sur le fait qu'une chirurgie ne sera pas adaptée à mon cas.
Retour à la case départ, je suis ébranlée. J'ai l'espoir, depuis février, qu'un spécialiste trouve comment me soulager, mais je tombe sur deux chirurgiens dont les avis sont totalement opposés !! Que faire ?
Je prends donc rendez-vous avec plusieurs rhumatologues, comme me l'a conseillé le chirurgien de Toulouse ...
Je décide aussi de consulter un centre antidouleur, qui a l'avantage d'avoir une équipe pluridisciplinaire.