Qui perd la santé perd beaucoup, qui perd un ami perd encore plus, mais celui qui perd le courage perd tout. [Cervantès]

OPA : Médicaments, Pansements, Examens complémentaires

Médicaments avant l'opération


Lors de la consultation avec le chirurgien, celui-ci prescrit un bilan de santé, avec notamment plusieurs analyses biologiques, à rapporter lors de la consultation avec l'anesthésiste.

- De la vitamine D (Uv*dose) est systématiquement prescrite, à raison d'une ampoule tous les mois pendant 4 mois, à débuter un mois avant l'opération. Elle favorise la minéralisation des os.

- En cas d'anémie ou de valeur d'hémoglobine faible, l'anesthésiste prescrit plusieurs injections d'Epo (Epr*x), pour augmenter la quantité de globules rouges. En effet, l'opération prévue étant très hémorragique, l'Epo permet d'éviter d'avoir à subir une transfusion. 
Il est prévu une injection par semaine pendant 1 mois, sachant qu'il ne faut pas l'administrer si votre hémoglobine est supérieure à 15 g/dl ou si votre tension artérielle dépasse les 14/9 mmHg. Pour cela, il faudra réaliser une prise de sang avant chaque injection, et l'infirmière qui pratiquera l'injection devra prendre votre tension au préalable.

-  Le corps aura aussi besoin de fer (Fer*grad), à raison de 1 à 2 comprimés par jour, ainsi que de vitamine B9 (Spéciaf*ldine), 1 comprimé par jour, pendant 1 mois.

- Vous pouvez continuer à prendre vos médicaments antidouleurs si vous êtes sous traitement, mais attention, il faudra éviter de prendre tout anti-inflammatoire ou médicament à base d'aspirine dans la semaine précédent l'opération. (Pour les personnes ayant un traitement chronique, c'est l'anesthésiste qui donnera la marche à suivre).

- De même, prévenez votre anesthésiste si vous prenez une contraception orale. Certains médecins vous demanderont de l'arrêter un mois avant l'opération, afin de limiter les risques d'événements thrombo-emboliques (type phlébites). D'autres médecins permettent à leurs patientes de continuer à prendre la pilule de façon normale.


Médicaments pendant l'hospitalisation



- La veille et le jour de l'opération, lavage minutieux du corps et des cheveux avec de la Bétad*ne Scrub (rouge).

- En salle de préparation : administration d'un sédatif (Hypn*vel), puis anesthésie.

- En salle de réveil : administration de morphine par le cathéter veineux périphérique (placé sur le dessus de la main).

- Injection d'une dose unique d'antibiotique en intraveineuse, pour éviter toute infection.

- Antidouleurs réguliers : 2 comprimés de paracétamol + codéine (Daf*lgan C*déiné) à 8h, 12h, 16h et 20h.

- Quand la douleur n'est pas calmée par ce traitement, on peut vous proposer une ampoule d'un autre antidouleur d'action centrale (Ac*pan), administré sur un sucre car très amer.

- Si malgré cela, les douleurs sont trop importantes, possibilité de se faire administrer une dose de morphine en  intraveineuse (si le cathéter n'a pas été enlevé), sinon en sous-cutané. Le produit est très irritant, cela fait comme une piqûre de guêpe sur la peau. Certaines personnes peuvent également bénéficier d'une pompe à morphine, qui permet de délivrer une petite dose à la demande.

- Un anti-inflammatoire  (Célébr*x) est administré à raison d'un comprimé matin et soir au milieu des repas, associé à un protecteur d'estomac (Inip*mp) pour éviter les effets indésirables dus à ce dernier.

- Injection quotidienne d'anticoagulant (Loven*x) par voie sous-cutanée (ventre ou cuisse) et port de bas de contention ATE (Anti Thrombo-Emboliques), en prévention d'un événement thrombo-embolique (type phlébite).
>> Vidéo explicative pour auto-injection du Loven*x <<

- Traitement préventif et curatif par homéopathie, prescrit par le chirurgien, et qui permet de diminuer les effets secondaires d'une chirurgie (hématomes, pertes liquidiennes, ...).

- Traitement contre la constipation par divers laxatifs du genre lactulose, macrogol, ... N'hésitez pas à demander aux infirmières, car la constipation n'est pas recommandée quand on a subit une opération du bassin.
La constipation devrait s'améliorer dès le retour à la maison, grâce au fait d'être plus souvent debout et de manger beaucoup plus de fibres qu'à la clinique.



Médicaments après l'hospitalisation


D*liprane 1g : un comprimé 4 fois par jour pendant 15 jours (espacer les prises de 6h).

- Si les douleurs ne sont pas calmées par le D*liprane (et ce sera probablement le cas), prendre un comprimé d'Ixpr*m 3 fois par jour pendant 8 jours. C'est un antidouleur plus puissant que le D*liprane, mais qui en contient, donc il faudra passer à 1/2 comprimé de D*liprane seulement !

- Un comprimé d'anti-inflammatoire (Apran*x) midi et soir aux repas pendant 15 jours, dans le but d'empêcher la formation d'os en post-opératoire (complication rare).

- Un protecteur gastrique (lansoprazole) le soir pendant 15 jours, pour contrer les effets secondaires de l'anti-inflammatoire.

- Un anti-arthrosique (Piascl*dine), à raison d'un comprimé par jour pendant 3 mois.


En général, ce traitement d'une durée de 15 jours n'est pas assez long pour calmer les douleurs post-opératoires. Il vous faudra prévoir un rendez-vous avec votre médecin généraliste pour qu'il prolonge les anti-douleurs, en fonction de votre état.

Examens complémentaires


- Une prise de sang est réalisée à l'admission, puis chaque matin, afin de contrôler les taux sanguins et vérifier qu'il n'y ait pas d'inflammation ou infection. De même, la tension et la température sont prises chaque matin.

- Des radiographies de contrôle sont effectuées à l'admission, puis en salle d'opération, puis 2 à 3 jours après.

- Une analyse d'urines est réalisée à l'admission, et possiblement après, en fonction des patients.


Pansements


Petite info : avant l'opération, une aide-soignante marque la zone à opérer au feutre indélébile. C'est rassurant, ça évite les erreurs malencontreuses ...

La suture est un surjet simple. Le fil est sous la peau, il resserre proprement les bords de la cicatrice et il n'y a que deux points à chaque extrémité.


La cicatrice, qui mesure de 8 à 20 cm selon la technique, est recouverte de nombreux strips, positionnés en grille. Le tout est recouvert d'un pansement composé d'un film imperméable transparent avec une compresse centrale. 

A la clinique, celui-ci est changé tous les 2 jours, après désinfection (par-dessus les strips) avec de la B*tadine.

A la sortie d'hospitalisation, le pansement doit être changé tous les 2 jours pendant 2 semaines. Néanmoins, certains patients ont eu pour indication de ne pas changer le pansement. Dans tous les cas, on ne touche pas aux strips ! Ceux-ci peuvent aussi être retirés au bout de 2 semaines, mais s'ils sont trop collés, on peut attendre qu'ils tombent tout seuls.

Une fois que la cicatrice est bien refermée (ce qui est le cas quand on enlève les strips), et que les croûtes sont tombées, il est conseillé d'appliquer un gel de silicone deux fois par jour afin d'en améliorer l'aspect. Ceci doit être réalisé pendant 4 à 6 mois au moins, pour obtenir la meilleur efficacité possible.
Au début, la cicatrice est en relief, mais elle va s'aplanir progressivement et évoluer jusqu'à 2 ans après l'intervention.


Note : cet article n'est qu'un exemple à titre indicatif du traitement que vous serez susceptible de recevoir lors de votre opération. En effet, celui-ci sera différent selon le chirurgien qui vous opère, et selon l'établissement dans lequel vous serez hospitalisé.


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